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Batifolire, tribulations en zone littéraire
2 mai 2012

Traverser la nuit

 Ce 2 mai marque la sortie du troisième roman de Martine Pouchain dans la collection Exprim' chez Sarbacane, quelques mois après que son -désormais célèbre- La ballade de Sean Hopper reçoive le prix Sésame. Un roman, attendu donc, qui reprend les rouages de son prédecesseur et continuer d'explorer l'humanité en milieu rural.

traverser

Traverser la nuit, Martine Pouchain, Exprim' chez Sarbacane, mai 2012

 Vilor est flic dans un petit bled de Picardie, un de ceux où il ne se passe pas grand chose et où la pluie a élu domicile depuis tellement longtemps que l'on se demande s'il en a déjà été autrement. La morne quiétude se retrouve bousculée à la découverte du corps de l'ancien maire qui a été assassiné, ce qui n'est pas une mince affaire pour Vilor puisqu'il est amoureux de la fille du défunt et que cela lui brouille un peu les pistes...

"Pourtant, quand on voit la gueule de la planète, à la longue on est tenté de s'en laver les mains. Il y a trop de trucs qui ne tournent pas rond, bien trop pour ne pas devenir chèvre à la pensée. Mais je crois que c'est surtout qu'on ne prend pas les choses par leur bon petit côté. Ce qu'il faut, c'est revenir à taille humaine. D'ailleurs, si chacun en faisant autant au lieu de se lamenter, peut-être qu'on serait déjà tirés d'affaire."

 Sous couvert d'intrigue policière, Martine Pouchain nous donne à voir le peuple folklorique de Picardie avec son patois caractéristique et ses codes de société. De la tenancière du café du coin, au facteur en passant par le maire corrompu et la fille de joie du village, tout ce petit monde est croqué à souhait et campe parfaitement avec le décor exposé. Vilor, tel le capitaine Langlois -le mystère en moins mais la pureté en plus- en est le choeur et nous éclaire au fur et à mesure de l'enquête. De manière très classique, l'intrigue tourne d'abord autour de l'identité du coupable pour s'éclaircir rapidement et finalement donner à s'interroger sur les mobiles du criminel. Les masques tombent, le rideau se baisse et une phrase reste : "pour voir resplendir l'aube, il faut traverser la nuit".

Pour aller plus loin, lire les avis de Des romans entre deux mondes et La littérature jeunesse de Judith et Sophie

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