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Batifolire, tribulations en zone littéraire
29 avril 2011

Oscar et la dame rose

 Alors là, on ne fait pas dans la nouveauté mais retour sur le cycle de l'Invisible d'Eric-Emmanuel Schmitt dont on connait bien le célèbre Monsieur Ibrahim et les Fleurs du Coran, notamment pour sa jolie adaptation cinématographique. J'ai opté pour Oscar et la dame rose et bonne pioche, je n'ai pas été déçue.

 Le cycle de l'Invisible est composé de 5 romans qui ont pour thème les religions. On retrouve :

  • 1997 : Milarepa
  • 2001 : Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran
  • 2002 : Oscar et la dame rose
  • 2004 : L'enfant de Noé
  • 2009 : Le sumo qui ne voulait pas grossir

 Chaque roman ne traite pas d'une religion en particulier mais les mèle, les questionne, les partage. La spiritualité et le rapport que l'être humain entretient avec en sont les fils conducteur.

 En parlant de fils conducteurs, un de mes challenges personnels sera de tous les lire cette année, même si j'ai déjà lu il y a longtemps Monsieur Ibrahim et les Fleurs du Coran car vraiment l'histoire d'Oscar m'a bouleversée. Peut-être certains d'entre vous sont-ils tentés par l'expérience? Si oui, je pourrai peut-être me lancer dans l'organisation d'un challenge, si ça vous dit.

 Bref revenons à nos moutons. Oscar a 10 ans, on l'appelle Crâne d'oeuf et il est à l'hôpital car il a une leucemie. Il décide d'écrire à Dieu, une lettre par jour, sur les conseils de Mamie-Rose, une dame qui vient le visiter. Seulement, on s'approche du 31 décembre, il reste 12 jours avant la nouvelle année et vraisemblablement 12 jours à vivre pour Oscar. Mamie-Rose est un personnage haut en couleur dans sa façon de s'habiller mais aussi dans son comportement : elle jure comme un charretier et raconte volontiers son passé de catcheuse. Elle propose alors à Oscar un deal : chaque journée équivaudra à 10 ans. Ce petit jeu nous permettra de découvrir le quotidien de l'enfant entouré des autres patients comme Bacon, le grand brûlé, Pop-corn, l'enfant obèse ou son amoureuse Peggy Blue atteinte d'une maladie de sang.

 Le roman fait 100 pages, il est publié chez Albin Michel, il est très court mais est un condensé de philosophie, d'amour et d'humour. Ca fesait bien longtemps qu'un roman ne m'avait pas autant secouée, ni fait verser de larmes. Il est également centré sur la question de la spiritualité :

" - Et pourquoi est-ce que j'écrirai à Dieu?

  - Tu te sentirais moins seul.

  - Moins seul avec quelqu'un qui n'existe pas?

  - Fais-le exister. "

 Comment parler de la mort sur un ton léger et parfois très drôle, c'est le pari plus que réussi de l'auteur.

 ---

Je n'ai pas encore vu le film mais voici la bande annonce car vous montrer la couverture d'Albin Michel, ça n'a pas de sens. Je fais juste avant une petite bande annonce littéraire juste pour le plaisir de la citation.

" Si je m'intéresse à ce que disent les cons, je n'aurai plus de temps pour ce que pensent les gens intelligents"

"- Voilà, il faut distinguer deux peines mon petit Oscar, la souffrance physique et la souffrance morale. La souffrance physique, on la subit. La souffrance morale, on la choisit.

- Je ne comprends pas.

- Si on t'enfonce des clous dans les poignets ou les pieds, tu ne peux pas faire autrement que d'avoir mal. Tu subis. En revanche, à l'idée de mourir, tu n'es pas obligé d'avoir mal. Tu ne sais pas ce que c'est. Ca dépend donc de toi. "

" J'ai compris que tu étais là. Que tu me disais ton secret : regarde chaque jour le monde comme si c'était la première fois. Alors j'ai suivi ton conseil et je me suis appliqué. La première fois, je contempais la lumière, les couleurs, les arbres, les oiseaux, les animaux. Je sentais l'air passer dans mes narines et me faire respirer. [...] Je me trouvais vivant. Je frissonais de pure joie. Le bonheur d'exister. J'étais émerveillé."

 

 

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