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Batifolire, tribulations en zone littéraire
4 mars 2012

Dans mes yeux et Polina

  Avec Dans mes yeux (2009) et Polina (2011), Bastien Vivès ne cesse de surprendre et de séduire avec un style très original tant au niveau du graphisme que de la narration.

DansMesYeux

Dans mes yeux, Bastien Vivès, Casterman, 2009

 Deux étudiants se rencontrent à la bibliothèque universitaire. Débute alors une relation amoureuse avec ses jeux de séduction, ses sorties, ses premiers baisers...

 Une histoire vue en focalisation interne, à travers les yeux du narrateur qui n'intervient jamais. Les plans ne sont que ceux de cette fille rencontrée avec ses répliques à elle, Bastien Vivès laissant au lecteur le soin d'imaginer le dialogue et misant plutôt sur la communication non verbale en sublimant la gestuelle de son héroïne.

 Pas de cases délimitées, un fond en crayon de couleur à la fois vif et flou mais des expressions très fines et soulignées. Subtilement renforcé par le travail de l'illustration, le mode de narration est très intéressant.

 

polina

Polina, Bastien Vivès, Casterman, 2011

Sélection officielle Angoulême 2012

 La vie de Polina tourne depuis ses 6 ans autour de la danse classique puis contemporaine qu'elle apprend tout d'abord avec son mentor le professeur Bojinski puis avec les personnes que la vie met sur son chemin, au hasard des rencontres. Une vie de travail, de rigueur, une vie d'artiste légère et gracieuse.

 Roman graphique d'apprentissage, Polina examine finement les relations qui se nouent entre un professeur et son élève dans toutes ses contradictions. Comment rester fidèle à celui qui façonne notre personne, comment s'en détacher sans l'oublier? Fil conducteur de l'histoire, cette relation façonnera l'artiste accompli que devient Polina au fur et à mesure de ses expériences de la Russie à Paris en passant à Berlin. Un découpage géographique et temporel amené subtilement pour capter les moments clés de la vie de la jeune fille. Une nouvelle technique numérique au crayon utilisée pour mettre en valeur les mouvements des danseurs avec un minimalisme croisé dans Le goût du chlore : du noir, du blanc, quelques nuances de gris et des personnages parfois simplement esquissés. Et pourtant... cela fonctionne. C'est encore une fois très réussi, Bastien Vivès ayant apparemment autant de talent que son héroïne.

"Il ne sert à rien d'aller le plus haut possible, si on ne prend pas le temps de contempler."

 

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Commentaires
Z
Depuis le temps que je lorgne sur Polina, va vraiment falloir que je le lise pour de vrai ! L'autre livre a l'air super aussi !
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